mar 30 2008
Quelle étrange sensation.
1er Janvier 1972. Côté d’Azur, Bormes les Mimosas.
À la lecture quotidienne du journal, Rose Lindsay apprit le décès de Monsieur et Madame Erylis.
Rose avait été durant de nombreuses années la maîtresse de maison de Violette et d’Adam Erylis.
L’enterrement eut lieu le lendemain.
Pleurs, remerciements et réconfort furent au rendez-vous.
Durant la lecture du testament, Rose avait appris que les Erylis lui avaient légué leur coquette maison. Cependant la résidence Erylis était trop grande pour une femme seule, et qui plus est, avait appris à vivre avec un couple des années durant.
La famille Erylis avait tellement donné à Rose durant de nombreuses années. Dans le journal, les pigistes avaient annoncés que la mort des époux Erylis était naturelle. Rose savait très bien que leur mort si horrible soit-elle, n’était pas du tout naturelle.
Elle savait aussi bien que les Erylis qu’il y avait un être étrange enfermé dans le grenier. Le soir de leur mort, Violette et Adam Erylis avaient conjointement décidé d’aller ouvrir cette maudite porte, pour délivrer la créature qui s’était appropriée des lieux. Le soir du meurtre, Rose était dans le jardin en train de s’occuper des baies de fruits rouges, elle n’avait entendu aucun cri.
À la mort de ses chers employeurs, les bruits avaient cessé. Mais ce ne fut que passager… Cela allait recommencer sous peu, et Rose le savait. Le premier jour de printemps, les bruits avaient de nouveau recommencé, le sort s’acharnait sur la maison des Erylis, était-ce vraiment une condamnation ? Allait-elle finir, elle aussi comme ce couple aimant ? Comment mettre un terme à cette malédiction ?
Rose décida de prendre son courage à deux mains et gravit les marches des escaliers en douceur, ne voulant surtout pas faire fuir l’âme errante du grenier. Elle s’arrêta devant la porte en chêne. Cette porte était imposante. Sur cette porte, il y avait un petit trou, où l’on glissait autrefois une clef, aujourd’hui disparue.
Elle se pencha et regarda à travers le trou de la serrure pour voir ce qu’il se passait. Elle était pétrifiée à l’idée de savoir ce qu’elle allait découvrir. Elle allait enfin connaître ce qui était à l’origine de ces bruits. Dans la pièce sombre, elle aperçut une femme, aux cheveux grisonnants, mais ce n’était pas une simple femme, elle ne marchait pas, elle volait.
Un fantôme hantait le grenier de la résidence !