J’ai l’occasion de… Petit florilège :

♥ Dormir en position d’étoile de mer dans le lit, pouvoir prendre l’édredon et les deux oreillers.

♥ Chanter à tue-tête sous la douche sans entendre hurler de rire l’homme dans la pièce à côté.

♥ Choisir le programme télé du soir sans parlementer. (Ah tiens ce soir il y a Joséphine, ange gardien).

♥ Faire pipi la porte ouverte.

♥ Regarder des films à l’eau de rose sans culpabiliser de monopoliser la télévision.

♥ Oublier de répondre à la question existentielle « on mange quoi ce soir ? ».

♥ Parler toute seule devant l’ordinateur, la télévision ou aux chats.

♥ Finir de manger tous les petit-suisse à la framboise.

♥ Laisser traîner tout un tas de choses sur le lit et dans la salle de bains.

♥ Faire un masque à l’argile sans pour autant effrayer qui que ce soit.

♥ Pleurer comme une madeleine devant Desperate Housewives ou Grey’s Anatomy.

♥ …

Habitant de Toulouse, de Saint Tropez ou de Hyères, vous n’avez jamais tenté de vivre l’aventure du gîte dans le Nord ? Rien que pour vous, voici un petit florilège des clichés ch’tis :

♥ Le nordiste croit que la pomme de terre est un légume à part entière.

♥ Être nordiste, c’est ne jamais quitter sa doudoune, ses moufles et se deux paires de chaussette.

♥ Le nordiste boit son café au lait avec sa tartine de maroilles tous les matins.

♥ Le nordiste est soit mineur, soit au chômage.

♥ Être nordiste, c’est aller à la baraque à frites au moins trois fois par semaine.

♥ Le nordiste appelle tous ses amis « biloute ».

♥ Être nordiste, c’est parler en patois et finir toutes ses phrases par « heiiiiin ».

♥ Le nordiste confond parfois la bière avec l’eau par mégarde.

♥ Le nordiste a fini par s’habituer à la pluie qui s’est imposée en maîtresse du département.

♥ Le nordiste pense dur comme fer que les Géants sont des symboles de la république française.

♥ …

Dans le nord on parle français, c’est évident. Mais on parle aussi le patois. Et là ça devient franchement plus complexe, car pour une grenobloise comme moi, cela n’est pas toujours facile de comprendre le dialecte nordiste.

Dans le nord, on dit :

♥ Vingte pour vingt
♥ Des moumoutes pour des moutons (accumulation de poussière)
♥ Un crayon de bois pour un crayon de papier
♥ Il faut que je fais les courses pour il faut que je fasse les courses
♥ Il faut que je vais au médecin pour il faut que j’aille au médecin
♥ Hey biloute
♥ Et quoi ?
♥ Chtiot(e) pour petit(e)
♥ Voiture à enfants pour poussette
♥ Fort au lieu de très : j’ai fort mal à la tête, au lieu de j’ai très mal à la tête
♥ Babache ou boubourse pour dire que quelqu’un est bête
♥ Hein
♥ …

Aujourd’hui, c’était mon dernier jour de travail en temps que secrétaire médicale à l’hôpital. Pour tout vous dire, c’était mon premier vrai travail (fini les stages, youhou). Le premier saut dans le monde du travail c’était le 7 juillet… et je n’ai pas vu passer ces deux mois, tellement j’étais imprégnée par ce métier.

C’est vrai que j’en ai vu des vertes et des pas mûres, que j’ai failli m’arracher les cheveux à plusieurs reprises, que ce soit pour la prise de rendez-vous, la programmation de bloc, les sauts d’humeur des chirurgiens et infirmières, mais la bonne humeur régnant entre les secrétaires dans le service des consultations a toujours pris le dessus.

Désormais, je suis capable de décrocher mon portable et de dire « les consultations, bonjour » par habitude, je suis capable de vous énumérer un nombre maximum de spécialité en médecine. Je suis capable de vous faire un suivi de grossesse en un claquement de doigt, je suis capable d’arriver en retard au travail, je suis apte à retrouver n’importe quel service dans un hôpital.

Mais je ne supporte toujours pas l’odeur qui règne dans les hôpitaux, je ne prends toujours pas pour autant les ascenseurs, je fais toujours des fautes d’orthographe aux mots médicaux, je n’ai jamais porté de blouse blanche, je frappe uniquement avec deux de mes doigts alors qu’une véritable secrétaire frappe avec ses dix doigts…

Et vous, c’était comment votre été ?

Mardi soir pour les vingt ans de MonsieurGruyère, nous sommes allés voir le nouveau spectacle de Dany Boon à Lille.

(Hiiiii Dany Boon !)

Pour la petite histoire, on a failli louper Dany Boon, car trouver une place de parking dans Lille, cela revient exactement à chercher une aiguille dans une botte de foin (en pire je crois).

Soit, après avoir tourné pendant environ vingt minutes à la recherche d’une place de parking, MonsieurGruyère commençait a être fichtrement agacé et a décidé de se mettre en infraction, quitte à devoir payer une amande, on préférait ça que manquer le début du spectacle ou alors rater Dany Boon (chose qui était absolument in-envisageable).

Passé le vigile à l’entrée et le portier, le théâtre Sébastopol s’est enfin ouvert devant nous, avec ses nombreux fauteuils rouges moelleux, ses balcons, sa scène, son poste de commande … (un jour j’habiterai dans un théâtre).

Installés dans nos sièges du parterre, on attend Dany Boon avec impatience… on commence à l’appeler timidement, puis l’ambiance commence rapidement à monter et c’est sous un vacarme pas possible que Dany Boon monte sur scène !

Et c’est avec son abracadabratesque  « Boonnjjoouurr Liilllee » qu’il commence son one man show Trop stylé !

Entre les sketchs sur la grippe porcine, son état permanent d’hypocondriaque, l’après Bienvenue chez les ch’tis, les fous-rires des spectateurs, des anecdotes sur sa mère, quelques anciens sketchs… ma vessie commence à souffrir mais je tiens le cap.

Discrètement et de temps en temps, j’observe dans le noir MonsieurGruyère rigoler car ça me fait un bien fou.

Dany Boon salue son public, j’ai mal aux mains tellement j’ai applaudi durant cette soirée, une femme offre un bouquet de fleurs à Dany, les spectateurs crient en chœur « Dany, Dany, Dany ».

Clap de fin. Innovation finale.

Je n’ai pas vu passer les deux heures de spectacle, tellement j’ai ri.

Merci Dany Boon.